mardi 5 avril 2011

Mandala, Méditation et Enseignements par Geshe Thupten Tenpa du 09 au 17 avril au Salève



Guéshé Thupten est né au Tibet, au pied du Mont Kaïlash. Il est devenu moine à l'âge de 13 ans et a poursuivi ses études à l'université monastique Drepung Loseling après s'être réfugié en Inde dans les années 60.

En 1993, il a obtenu son diplôme de "guéshé" (équivalent à un Doctorat en philosophie bouddhiste) à l'issue d'un cursus de 22 ans, comprenant 5 sujets principaux: le Code éthique (Vinaya), la Perfection de sagesse (Prajñaparamita), l'Epistémologie et la logique (Pramana), la Voie médiane (Madhyamaka) et la Phénoménologie (Abhidharma).

Avec l'aide d'associations, il a pu reconstruire son monastère de Pourang Shedphelling à Mundgod, en Inde du Sud, où il enseigne régulièrement aux jeunes moines sous le patronage de son Abbé, Thupten Tendar Rinpotché.

Il est régulièrement invité en Occident par des associations et des Musées afin de réaliser des Mandalas de sable pour la paix dans le monde et il donne aussi des enseignements et des conférences, soutenant ainsi les appels à la non-violence de Sa Sainteté le Dalaï Lama.

Guéshé Thupten est Président d'honneur de l'association Déwatchèn dont le but est de préserver la culture tibétaine en poursuivant des projets humanitaires en Inde, comme le parrainage de réfugiés, la distribution de lait et d'œufs aux jeunes enfants tibétains, l'organisation de pèlerinages pour les Tibétains âgés, etc. Ces projets sont soutenus par d'autres associations, comme Solidarité Tibet, Don et action pour le Tibet, Urgence Tibet ou encore Objectif Tibet, etc.

Sur l'invitation de l'association Sangha sur Salève, Guéshé-la a accepté de venir une nouvelle fois à Shedrub Choekhor Ling afin de réaliser sur plusieurs jours un Mandala du Bouddha de Médecine et de donner des enseignements.

Il sera possible aux visiteurs d'assister à l'élaboration de cette œuvre éphémère traditionnelle chaque jour de la semaine, de 9h à 17h.

A l'accueil se trouvera un stand d'artisanat tibétain dont les recettes seront entièrement attribuées aux projets humanitaires de l'association Déwatchèn.

PROGRAMME

Samedi 09 avril à 15h: Cérémonie d'ouverture et début du Mandala

Dimanche 10 avril de 10h à 11h30 et de 14h à 16h:

Introduction au Bouddhisme *


Du lundi 11 au vendredi 15 avril de 10h à 12h et de 14h à 17h: Elaboration quotidienne du Mandala Et de 18h à 19h: Cours de méditation

Samedi 16 et dimanche 17 avril de 10h à 11h30 et de 14h à 16h: Enseignement sur "Prendre la joie et la souffrance sur la Voie" (Kamalashila) **

Dimanche 17 avril à 16h: Dispersion rituelle du Mandala et offrande de sable béni aux personnes de l'assistance


* Guéshé-la évoquera les bases et les principes essentiels de l'enseignement du Bouddha et répondra aux questions des personnes de l'assistance à chaque session.


** Ce texte court et profond à la fois a été composé par le grand Maître indien Kamalashila (VIIIème s.), lorsqu'il a contribué à l'essort du Bouddhisme au Tibet. Il donne, en peu de mots, des clés pour traverser les hauts et les bas de la vie quotidienne auxquels nous sommes tous confrontés, afin de les voir comme des épreuves qui sont autant d'occasions de cultiver les qualités intérieures et de rendre notre esprit plus stable et plus paisible.

* * *

Quelques mots sur le Mandala Le Mandala, autrefois réservé aux seuls initiés, et aujourd’hui si répandu, est une œuvre graphique bouddhiste qui favorise la concentration en un point non seulement pour ceux qui le réalisent mais aussi pour ceux qui le contemplent. Le mot “Mandala” est un mot sanskrit pour lequel la traduction “univers” est souvent donnée. On le trouve originellement dans certaines cultures millénaires comme en Inde, et en particulier dans la tradition du Bouddha. On peut trouver des Mandalas sous forme de constructions de bois tridimensionnelles ou encore peints sur toile comme supports de méditation, mais les Mandalas de sable sont à la fois plus connus et plus marquants par leur aspect éphémère : bien qu’intemporels, ils sont représentés par des assemblages de sable qui seront traditionnellement dispersés pour montrer l’impermanence des phénomènes produits.

Le Mandala dans le Bouddhisme tibétain Le Bouddha Shakyamuni a d’abord enseigné un Véhicule Fondamental (aujourd’hui retrouvé par certains aspects dans la tradition pali du Théravada), puis un Véhicule Universel (ou Mahayana, pratiqué de nos jours dans certains pays comme le Vietnam, la Chine ou le Japon) et enfin un Véhicule Tantrique, qui offre une multitude de moyens habiles permettant une progression plus rapide sur la voie de l’Eveil. Ce dernier Véhicule, nommé aussi “Vajrayana”, largement accepté comme provenant du Bouddha lui-même, s’est transmis à travers les siècles depuis l’Inde jusqu’à d’autres pays comme la Corée ou le Japon, et surtout le Tibet, à tel point que cette forme très complète de la tradition bouddhique a fini par prendre le nom de “Bouddhisme tibétain”. Le Mandala trouve naturellement sa place dans cette tradition du bouddhisme.

Les Mandalas de sable Il existe plusieurs centaines de Mandala différents, conçus en fonction des initiations qui sont données. A l'origine, les Mandalas étaient construits à l’aide de pierres précieuses (rubis, turquoises, lapis-lazuli, etc.), aujourd’hui on utilise du marbre pilé et coloré. Lorsque le Mandala est achevé, il est dispersé et les sables bénis sont alors réunis dans un vase et versés dans un cours d’eau pour symboliser le recommencement qui s’inscrit dans l’impermanence : la causalité. Ainsi, la vacuité est manifestée par la causalité et la causalité ne saurait exister en-deçà de la vacuité. Le support resté vide permet aux disciples un retour à cette nature essentielle de tout existant qu'est la vacuité d’existence intrinsèque. Pour l'occasion, Guéshé-la offrira un peu de sable aux personnes qui le souhaitent.


Plus d'information: Centre bouddhiste Shedrub Choekhor Ling 04 50 94 28 52


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